Ce soir, j’ai passé une soirée tranquille chez moi et, puisque moi et ma mère avons Illico, nous avons décidé de louer un film sur la VOD (Vidéo sur demande). Et nous avons arrêté notre choix sur le film que tout le monde a vu et qui a permis au cinéaste James Cameron de battre son propre record du plus gros box-office mondial avec 3 G$: Avatar. J’en attendais beaucoup de ce film et je n’ai pas été du tout déçu!
Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, je vais vous la résumer en quelques lignes. En l’an 2154, sur Pandora, une exolune gravissant autour d’une planète gazeuse nommée Polyphème située dans le système stellaire d’Alpha Centauri, vit un peuple autochtone humanoïde vivant en communion avec la nature, les Na’vis. Cette nature, luxuriante et semblable à une flore marine, abrite un minerai rare dans son sous-sol qui est convoitée par un commando humain militarisée venu s’installer sur l’exolune pour extraire ce minerai afin de résoudre la crise énergétique sur Terre. Dans cette optique, le commando crée le programme Avatar « qui va leur permettre de contrôler des corps Na’vi clonés associés à des gènes humains, afin de s’insérer dans la population et de tenter de négocier avec elle, dans la mesure où le clan [na’vi] Omaticaya est installé dans un gigantesque arbre maison situé sur un des principaux gisements [du minerai convoité](1). »
Au coeur de cette histoire figure Jake Sully (Sam Worthington), un ancien marine devenu paraplégique qui participe au programme Avatar, se glissant ainsi dans la peau d’un Na’vi et s’insérant dans le clan Omaticaya pour apprendre leur langue et leurs moeurs, tout comme l’exobiologiste Grace Augustine (Sigourney Weaver). Il fait la connaissance de Neytiri (Zoë Saldana), la fille du chef du clan Omaticaya. Grâce à elle, il va apprendre tout de leur peuple et deviendra un des leurs. Cependant, lorsque la guerre se déclare entre les humains et les Na’vis, Jake est obligé de choisir entre le clan terrien et les Na’vis. Il se joindra à eux et défendra le destin de l’exolune.
Visuellement, j’ai vraiment été époustouflé par les décors d’une beauté spectaculaire et saisissante. La végétation de Pandora, telle qu’imaginée par James Cameron qui signe également le scénario du film, me faisait penser à un univers marin hyper coloré et plein de vie. Également, je me permets de faire un parallèle entre le peuple autochtone et humanoïde des Na’vis à la peau bleu-vert et les autochtones nord-américains vivant ici au Québec, au Canada et aux États-Unis: ils ont un grand respect de la nature et doivent se battre incessament contre le monde qui veut leur retirer leurs terres, leurs droits ancestraux et ainsi permettre l’exploitation industrielle des ressources naturelles de leurs territoires, et ce, sans aucun respect pour l’environnement et seulement dans un but strictement économique.
En ce sens, Avatar est une merveilleuse fable écologiste et qui dépeint la plupart des êtres humains comme étant cupides et assoiffés de pouvoir, et ce, sans égards aux autres et à l’environnement. Également, le film dresse un portrait très réaliste des militaires comme étant de véritables mercenaires dénués de sentiments et de considérations humaines, bref, de vrais psychopathes voyant des ennemis à abattre et à tuer partout. C’est ce qui m’a grandement choqué dans le film, surtout lorsque le commando commence à s’en prendre aux Na’vis.
Également, le scénario, bien qu’un peu lent au début, parvient à nous captiver d’un bout à l’autre des 161 minutes que dure le film. Pour ceux qui aiment quand ça bouge, ils sont servis avec les scènes d’action lors de l’attaque finale des Na’vis contre le commando. Quant à l’aspect animation du film, il ajoute à l’univers spectaculaire dans lequel vivent les Na’vis en même temps qu’il est d’un réalisme surprenant comme dans les films « Boréal Express » et « Beowulf ». Je peux même ajouter qu’il y a beaucoup d’émotion, émotion venant du jeu vraiment authentique de Sam Worthington. Zoë Saldana et Sigourney Weaver, entre autres, s’en sortent très honorablement avec un jeu nuancé.
Bref, je n’ai pas vu Avatar à sa sortie en 2009 dans les salles de cinéma et aujourd’hui, j’en ai des remords puisque c’est un film exceptionnel qui se démarque de la plupart des productions hollywoodiennes très moyennes du moment. Je comprends maintenant les gens de s’être rués pour aller voir ce film dont le coût de production est le plus élevé de tous les temps. Vivement la suite!
(1) J’ai consulté la page Wikipédia consacrée au film pour des renseignements supplémentaires.