Appropriation culturelle du drapeau LGBT, COVID-19 et Ça va bien aller : réponse à Frédéric Tremblay

Je tiens à répondre ici au billet de blogue de Frédéric Tremblay pour le Journal de Montréal et le Journal de Québec. Je réagis, point par point, à la frustration du blogueur quant à la supposée appropriation culturelle de l’arc-en-ciel, issue du drapeau LGBT, par le mouvement « Ça va bien aller » dans le cadre de la pandémie de la COVID-19.

Drapeau arc-en-ciel LGBT
Drapeau arc-en-ciel LGBT

Dans son billet daté du 10 février dernier sur son blogue du Journal de Montréal et du Journal de Québec, le chroniqueur et médecin Frédéric Tremblay affirme éprouver de l’irritation « […] en lien avec le fait que le drapeau arc-en-ciel était pour moi le symbole des luttes [LGBT] ».

Son irritation proviendrait de l’utilisation de l’arc-en-ciel dans le mouvement « Ça va bien aller » afin d’apporter du bien-être dans la vie des gens durant la pandémie de COVID-19. Eh bien, M. Tremblay n’a pas fini d’être contrarié. La raison est que l’arc-en-ciel incarne un phénomène météorologique naturel qui a acquis diverses significations positives au fil de l’histoire pour plusieurs peuples et communautés. Et il sert de symbole de réconfort durant la pandémie de COVID-19.

L’arc-en-ciel, phénomène d’abord dû à la météo

Un article de Maxisciences rappelle que l’arc-en-ciel « est un phénomène optique dû à la réflexion, la réfraction et la dispersion des radiations colorées composant la lumière du Soleil à travers les gouttes de pluie ». Il « couvre un spectre de couleurs continu qui s’étend du rouge (à l’extérieur) au violet (vers l’intérieur) ».

Arc-en-ciel de Matt Hardy, Pexels.com

Toujours selon le même article, « en fonction des cultures, on considère qu’il présente entre 3 et 9 couleurs. En Occident, on en dénombre généralement sept : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet. » La beauté de l’arc-en-ciel — dans le spectre de couleurs qu’il montre — doit-elle être exclusive à un groupe?

Appropriation culturelle LGBT de l’arc-en-ciel?

Bien sûr que non. L’arc-en-ciel ne représente pas exclusivement un symbole culturel des LGBT. Pour différentes communautés à travers plusieurs époques, il a toujours incarné un emblème merveilleux d’une grande beauté.

En entrevue avec la chroniqueuse culturelle Eugénie Lépine-Blondeau de l’émission Tout un matin à Radio-Canada Première le 10 avril dernier, l’historien Laurent Turcot rappelle que « dans la mythologie grecque, l’arc-en-ciel est incarné par la déesse Iris qui est une messagère entre le ciel et la terre. » Il ajoute que, « en Irlande, on croyait qu’au bout de l’arc-en-ciel, il y avait un petit leprechaun, une sorte de lutin symbolisant la richesse. Dans la mythologie scandinave, l’arc-en-ciel représente un lien entre ciel et terre. » Bref, l’arc-en-ciel exprime le futur, l’espoir, l’évasion, l’escapade vers un monde meilleur, du moins pour la population occidentale.

Le côté merveilleux de l’arc-en-ciel ne semble pas avoir échappé à Gilbert Beker, le créateur du drapeau officiel LGBT, lequel fut utilisé pour la première lors de la Gay and Lesbian Freedom Day Parade de San Francisco le 25 juin 1978. Beker aurait été soi-disant inspiré par la chanson Over the Rainbow pour la réalisation du drapeau. Cette chanson fut interprétée par l’actrice Judy Garland dans le film The Wizard of Oz, cette dernière devenant une icône gay dans les années 1960 à une époque encore très homophobe. Ceci dit, est-ce que son utilisation par le mouvement « Ça va bien aller », en pleine pandémie de la COVID-19, constitue de l’appropriation culturelle LGBT?

Parade LGBT de Dublin en 2011 avec le drapeau arc-en-ciel

Encore une fois, non. Il est malhonnête de croire qu’il y a une appropriation culturelle de l’arc-en-ciel contre les LGBT parce qu’il serait « un rappel de ce que d’autres avaient dû faire pour que [notre] génération puisse vivre ses amours librement », comme l’affirme M. Tremblay. Nous n’avons pas le monopole culturel de ce symbole, bien qu’il ait inspiré notre émancipation et nos luttes.

Brevet sur le drapeau arc-en-ciel?

Lorsque M. Tremblay affirme que « [s’il voulait] faire procès à ceux qui utilisent l’arc-en-ciel actuellement, [il] ne le [pourrait] pas », il a raison. On ne peut pas breveter les représentations des représentations de phénomènes naturels, contrairement à ce qu’il préconise à la fin de sa chronique. Surtout lorsqu’ils ont été utilisés par d’autres peuples, bien avant les LGBT.

Rappelons que le dépôt d’un brevet sur un produit — de même qu’un composé, un appareil ou un procédé — doit obéir à trois règles :

  • la nouveauté;
  • l’utilité;
  • l’inventivité.

Dans la même veine, des éléments ne peuvent pas être brevetés (article 17.03 du Recueil des pratiques du Bureau des brevets ou RPBB), l’une d’entre elles étant les motifs imprimés sur un textile. Ainsi, d’autres peuples d’aujourd’hui utilisent un drapeau arc-en-ciel comme les Incas de la ville de Cuzco au Pérou ainsi que les Aymaras de Bolivie qui possèdent leur Wiphala, ce drapeau constitué de 49 carrés colorés.

Drapeau arc-en-ciel de Cuzco au Pérou

Par conséquent, lorsque Frédéric Tremblay prétend que « parler de “propriété collective” […] [est d’éviter] de statuer sur ceux qui peuvent légitimement utiliser quelque chose — et donc en blâmer d’autres légitimement », cela ne tient pas la route. D’autant plus qu’il est pertinent de rappeler que, de son vivant, Gilbert Beker a choisi de ne pas faire breveter sa création puisqu’il souhaitait offrir l’œuvre de sa vie en cadeau pour le monde entier.

De toute manière, ç’aurait été mal vu de faire breveter la représentation d’un phénomène météorologique sur un drapeau. Il faut tenir compte de la charge symbolique de l’arc-en-ciel à travers les âges et les cultures sur l’ensemble de la planète.

Pour conclure, la chronique de Frédéric Tremblay laisse franchement à désirer quant à son argumentation sur « l’appropriation culturelle » de l’arc-en-ciel comme symbole du drapeau LGBT. En somme, il n’a aucune emprise sur la représentation de ce phénomène météorologique qui est utilisé comme symbole de bonheur depuis longtemps par différentes cultures. Il devra accepter que l’arc-en-ciel soit également utilisé par le mouvement « Ça va bien aller » durant la pandémie de la COVID-19.

Défilé de Fierté Montréal: des militants LGBT veulent empêcher François Legault d’y participer

Défilé de Fierté Montréal et militants LGBT queer radicaux

Bienvenue dans le défilé de la Fierté, monsieur Legault

Deux militants LGBT queer radicaux, Alexis Marcoux-Rouleau et Sam Kaizer, veulent faire empêcher le premier ministre du Québec, François Legault, de participer au défilé de Fierté Montréal cette année. Au contraire, je l’invite chaleureusement à y participer. Voici ma réplique à MM. Marcoux-Rouleau et Kaizer.

Anders Turgeon, dossier LGBT

Le 10 août dernier, Le Devoir publiait les propos de MM. Alexis Marcoux-Rouleau et Sam Kaizer sur une initiative invitant le premier ministre du Québec François Legault à se retirer du défilé de Fierté Montréal par le biais de l’initiative communautaire « Let go of Legault! ». Non seulement cette initiative est irresponsable, mais elle suscite également des divisions inutiles entre les personnes LGBT et dans le reste de la population en général.

Pourquoi? Parce que, en dépit du fait que les liens entre le milieu communautaire LGBT et le gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) restent à bâtir, M. Legault et ses ministres n’ont pas entravé « les avancées dans la reconnaissance légale des adultes et enfants trans citoyens (projet de loi 103), des personnes trans non binaires et des personnes trans non citoyennes ». De fait, il est factuellement faux de prétendre le contraire comme le prouvent l’intervention du ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion du Québec Simon Jolin-Barrette — alors porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de justice — lors du vote concernant le projet de loi 103 le 10 juin 2016. Il en va de même pour les interventions de l’ancienne députée caquiste de Montmorency, Michelyne C. St-Laurent, lors de l’adoption du projet de loi 35 modifiant le Code civil en matière d’état civil, de successions et de publicité des droits le 6 décembre 2013. Ce projet de loi a permis aux personnes trans de pouvoir modifier la mention de son sexe sur son certificat de naissance sans avoir à subir une chirurgie de réassignation sexuelle; Mme C. St-Laurent a consenti à la loi en affirmant qu’il y aurait une meilleure justice pour tous.

Ensuite, quant au fait « qu’il existe des personnes LGBT de toutes les religions, de toutes les ethnicités et de tous les genres », cela n’empêche pas les grandes religions abrahamiques d’être encore intrinsèquement homophobes, transphobes et misogynes. Selon une étude réalisée par l’Institut français d’opinion publique (IFOP) pour le compte de la Fondation Jasmin Roy et la DILCRAH (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT), 63% des musulman.e.s interrogé.e.s considèrent l’homosexualité comme une « maladie » ou une « perversion sexuelle » alors que 20% de catholiques pratiquants partagent cette position. Même si l’ouverture des personnes religieuses aux LGBT est en hausse, il reste que les religions condamnent encore massivement l’homosexualité et les réalités trans.

Enfin, il est tout à fait exagéré de dénoncer l’appui de M. Legault au livre L’empire du politiquement correct de Mathieu Bock-Côté. MM. Marcoux-Rouleau et Kaizer prétendent que « le livre en question qualifie le mouvement pour les droits des personnes trans de “loufoque“ » et qu’il voit « les groupes minoritaires comme des menaces ». À défaut d’avoir lu son plus récent ouvrage, j’hésite à affirmer que M. Bock-Côté manque de respect envers les personnes trans, mais en revanche il dénonce fermement l’étendue d’un courant appelant à la déconstruction des genres à l’ensemble de la société. N’est-ce pas le propre des personnes conservatrices comme M. Bock-Côté de tempérer le progressisme en appelant à la prudence? C’est le type de nuance qu’il convient d’effectuer pour ainsi éviter les paraboles catastrophistes et victimaires de MM. Marcoux-Rouleau et Kaizer.

En somme, l’appel de MM. Marcoux-Rouleau et Kaizer à empêcher M. Legault de participer au défilé de Fierté Montréal dimanche relève d’une tentative malheureuse pour diviser les personnes LGBT entre elles et avec le reste de la société. Je souhaite ainsi la bienvenue au premier ministre du Québec et à la CAQ dans les rangs du défilé dimanche prochain.

p.s.: Vous pouvez trouver également mon article sur le site Discernement.net ici.

Manifeste: Avoir le droit d’être en tant que LGBT

Manifeste

Le droit de pouvoir exister en tant que personne LGBT

En cette Journée internationale du coming-out, je veux vous présenter un texte que j’ai écrit dans le cadre de mon cours Rédaction et communications publiques à l’Université de Montréal. L’exercice étant la rédaction d’un manifeste, j’ai choisi d’un rédiger un à propos du droit d’exister et d’être en tant que gai, lesbienne, bisexuel ou trans (LGBT) et contre l’homophobie.

Anders Turgeon Dossiers Homosexualité, Homophobie, LGBT

Rainbow flag. Symbol of gay pride.

Rainbow flag. Symbol of gay pride. (Photo credit: Wikipedia)

Être gai, lesbienne, bisexuel(le) et/ou trans est encore mal vu dans notre monde aujourd’hui malgré le travail colossal accompli par les militants des diverses communauté lesbienne, gaie, bisexuelle et trans (LGBT). La lutte reste encore à être menée en Occident contre l’homophobie insidieuse et dans le reste du monde contre l’homophobie d’État.

Que ce soit en Europe ou en Amérique du Nord, nous devons sans cesse lutter contre l’homophobie et l’intimidation, son pendant naturel. N’oublions pas que l’intimidation touche beaucoup les jeunes gais et lesbiennes en milieu scolaire. Près de 600 jeunes LGBT de 10 à 24 ans se suicident à chaque année selon Statistique Canada. Chaque suicide en est un de trop. Tout comme les remarques désobligeantes traitant de notre manière de nous présenter, de vivre, d’aimer et d’élever nos enfants.

Il ne faut pas oublier non plus nos confrères et consœurs LGBT en Afrique, au Moyen-Orient ou en Asie centrale qui n’ont

pas le droit d’aimer des gens du même sexe qu’eux. Ils sont insultés, humiliés, bâillonnés, emprisonnés et même condamnés à mort juste pour leur amour envers leur propre sexe. Pire, ce sont les gouvernements de ces États qui leur dénient le droit d’exister en pratiquant une homophobie d’État. Il ne faut pas oublier non plus les LGBT d’Amérique latine et de l’Europe de l’est qui ne peuvent pas s’afficher ouvertement comme étant des LGBT sur la place publique et ainsi faire connaître leur réalité.

Il est temps que nous, LGBT, fassions valoir notre droit d’exister et de vivre sans risquer de subir de la haine homophobe de toute nature. Il est temps que nous poursuivions le combat pour les autres LGBT de la planète qui ne peuvent pas être qui ils sont ou juste d’aimer des gens comme eux. Après tout, nous sommes tous des êtres humains.

Le journal intime de Dominique Blondin: la sensualité homosexuelle de Denis-Martin Chabot

Critique du Journal intime de Dominique Blondin

L’homosexualité sexuelle de Denis-Martin Chabot

Dans son nouveau roman Le journal intime de Dominique Blondin, le journaliste et auteur Denis-Martin Chabot raconte les aventures érotiques gaies du personnage-titre qui exerce aussi le métier de journaliste. Critique.

Anders Turgeon

journal-intime-dominique-blondin-denis-martin-chabotSamedi le 28 septembre se déroulait le lancement du Journal intime de Dominique Blondin, le plus récent roman de Denis-Martin Chabot, journaliste à Radio-Canada et auteur bien connu, au bar Le Stud dans le Village gai dans le cadre d’un 5 à 7. Le lieu du lancement convenait à merveille pour cet événement, car l’auteur célèbre la sexualité gaie dans ce roman.

Comme un lecteur de mon blog m’a indiqué, Denis-Martin Chabot, qui mène une carrière d’écrivain 2003 parallèlement à son travail en journalisme, a déjà exploré l’érotisme gai dans ses romans précédents, notamment dans sa série Chroniques du Village constituée de quatre romans. Cette série comprend les romans Manigances (2003), Pénitence (2004), Innocence (2007) et Accointances, connaissances et mouvances (2010). Toutefois, Le journal intime de Dominique Blondin est son premier roman dans lequel la sexualité occupe beaucoup de place dans l’histoire.

Comme le titre l’indique, le roman raconte l’histoire de Dominique Blondin, un jeune journaliste qui découvre son homosexualité suite à l’obtention d’un stage universitaire dans un journal renommé. S’étant épris de son rédacteur en chef Guy Côté avec qui il noue une relation torride, il enchaîne ensuite les aventures sexuelles avec d’autres garçons au gré de ses affectations journalistiques à Toronto, dans les Rocheuses canadiennes et à l’étranger (Mexique, Taïwan, Allemagne, Rwanda et Mali) à travers les années.

Le Journal de Dominique Blondin s’avère une lecture savoureuse d’une couverture à l’autre. L’auteur sait comment raconter,denis-martin-chabot-journal-intime-dominique-blondin de manière très excitante, les péripéties érotiques de son Dominique Blondin. Il utilise moult métaphores pour désigner les parties intimes du corps masculin et les actes sexuels de ses personnages. Il en profite également pour insérer des réflexions sur l’homosexualité vécue dans certains pays à travers les yeux de son personnage principal. Cependant, deux aspects m’ont un brin fait tiquer :

  • la préface n’en était pas vraiment une, car le personnage principal, Dominique Blondin, se présente dans cette partie. Il s’agissait plutôt d’un prologue (il y a un épilogue à la fin du roman);
  • l’absence de condoms lors des passages relatant les nombreux rapports sexuels tout au long du roman, d’autant plus que le contexte du roman se déroule au moment où le sida faisait de nombreuses victimes dans la communauté gaie.

Néanmoins, ces deux bémols n’ont pas sérieusement entaché mon plaisir à lire cette œuvre dédiée aux plaisirs de la chair masculine.

Bref, pour tous ceux appréciant les histoires érotiques, en particulier celles mettant en scène deux ou plusieurs hommes, je recommande cette lecture somme toute légère et voluptueuse. En espérant que Denis-Martin Chabot n’en ait pas terminé avec le genre littéraire érotique, je souhaite qu’il ponde une œuvre aussi sensuelle que  Le Journal de Dominique Blondin!

Dominique Blondin ou l’érotisme de Denis-Martin Chabot

Lancement du livre Le Journal intime de Dominique Blondin

Le premier roman érotique gai de Denis-Martin Chabot

Je vous présente un bref compte-rendu du lancement du livre érotique Le Journal intime de Dominique Blondin par Denis-Martin Chabot. 

Anders Turgeon

lancement-roman-erotique-gai-journal-intime-dominique-blondin-denis-martin-chabotSamedi le 28 septembre dernier, entre 17h et 19h, j’ai assisté au lancement du Journal intime de Dominique Blondin, le plus récent roman de Denis-Martin Chabot, auteur et journaliste à Radio-Canada. Le lancement a eu lieu au Stud, un bar gai du Village situé tout près du métro Papineau, dans une ambiance de 5 à 7.

Arrivé au Stud vers 17h45, je me fraie un chemin parmi la cohorte de gens présents spécialement pour le lancement du roman chargé d’érotisme de Denis-Martin Chabot. Ce dernier accueille ses invités et les invite à acheter son livre au coût de 20 $, petit mot et autographe de l’auteur en prime. J’achète ma copie et j’échange quelques mots avec Denis-Martin Chabot, mais je reste tranquillement dans mon coin. De nature timide, je préfère contempler et écouter les gens plutôt que de socialiser.

On diminue le volume des chansons de Britney, Donna Summer, Cher, Lady Gaga et cie qui jouent à tue-tête dans le bar. Dans une brève allocution de 5 minutes, Denis-Martin Chabot remercie les personnes ayant contribué à la mise en forme du roman:

  • l’illustrateur Yvon Goulet, responsable de la couverture ainsi que des superbes et excitantes images à l’intérieur du roman érotique;
  • l’éditrice Chantal Morin, présidente des Éditions de l’Interdit.

« Il est difficile de publier un roman érotique gai ici au Québec », fait remarquer Denis-Martin Chabot dans ses remerciementsjournal-intime-dominique-blondin-denis-martin-chabot à Madame Morin. C’est grâce à elle et à sa maison d’édition de Saint-Sauveur-des-Monts qu’il a pu publier les aventures torrides de son personnage Dominique Blondin, journaliste tout comme lui.

L’auteur en profite également pour lire deux extraits de son roman. Le premier traitait de la condition gaie au Mexique à travers les yeux de Dominique Blondin, son personnage principal, tandis que son deuxième laissait tout à fait transparaître l’atmosphère torride du roman alors que son personnage se trouve à Toronto pour son boulot. Ça promet pour la lecture!

Après avoir quitté le Stud à 19h, j’avais hâte d’entamer la fantaisie littéraire gaie et érotique de Denis-Martin Chabot. Je ferai une critique du Journal intime de Dominique Blondin dans un prochain billet.