Un récit sur un héros gai et violent

Un récit narratif homosexuel et violent

Tuer Larry ou la violente revanche des gais

Je vous propose ici un récit narratif rédigé dans le cadre d’un de mes cours à l’Université de Montréal. C’est un fantasme d’écriture que je caressais depuis quelques semaines. Voilà ainsi ma première histoire mettant en vedette un héros gai, ninja et assassin d’homophobes en prime. Bonne lecture!

Appuyés contre le cadre de porte de sa chambre, ses enfants Rose et Stephen le regardaient préparer sa valise. Jack Jinx, un assassin professionnel « pigiste » menant des missions périlleuses pour des LGBT — missions qui risquaient toujours de lui coûter la vie –, se préparait pour l’épreuve la plus dangereuse de sa carrière. Il devait libérer Johnny Cocker, son conjoint et deuxième père de ses enfants, des mains du terrible Larry Strait, un pasteur évangélique très homophobe. Ce dernier gardait Johnny emprisonné dans le donjon de sa riche demeure et voulait le tuer. Après avoir fini de préparer ses bagages, Jack alla reconduire ses enfants chez sa sœur Lana puis se rendit à l’aéroport de Los Angeles. Il prenait un avion pour San Antonio, au Texas, prêt à affronter et à éliminer le terrible Larry Strait.

ninja-gai-tuer-larry-revanche-lgbt-homosexuelsRevenons en arrière. Jack Jinx, ce grand homme de 30 ans  ̶  blond, yeux bleus, un physique sculpté  ̶  évoluait dans la violence depuis l’âge de sept ans, et ce, à la suite de l’assassinat de ses parents par un baron de la drogue mexicain. Ayant vengé la mort de ses parents en empalant ce baron sur un katana bien aiguisé, il suivit par la suite un entraînement cruel et inhumain composé de diverses formes d’arts martiaux chinois et japonais (karaté, ninjutsu et ju-jitsu), de gymnastique, d’espionnage, de natation et de combats militaires durant l’adolescence. À 18 ans, il devint un guerrier hors pair doté d’un physique d’athlète olympique et l’un des tueurs les plus redoutables au monde. Devenu un ninja, il maniait avec expertise diverses armes blanches japonaises ̶ des saïs, des katanas, des étoiles shuriken et des couteaux kyoketsu shoge ̶ ainsi que divers poignards et des revolvers. À 20 ans, il devint un assassin professionnel « pigiste » pour le compte de particuliers et d’associations LGBT à travers le monde : il liquidait leurs opposants homophobes particulièrement violents au cours de missions périlleuses desquelles il sortait presque toujours sans blessures importantes.

Pourtant, malgré son « travail » et son quotidien marqués par la violence depuis l’enfance, Jack rêvait de douceur et de stabilité auprès d’un homme qui pouvait l’aimer pour qui il était et qu’il pouvait aimer en retour. Son vœu s’exauça lorsque, à 25 ans, il rencontra Johnny Cocker. Ce dernier était un séduisant informaticien de 32 ans au physique délicat et bien proportionné aux cheveux bruns et aux yeux verts. Travaillant pour une école secondaire de Pasadena, en Californie, il chérissait un mode de vie simple axé sur le bonheur, l’honnêteté, la stabilité et la famille. Jack et Johnny tombèrent amoureux l’un de l’autre. Un an après leur rencontre, ils se marièrent et adoptèrent deux enfants sénégalais, un garçon et une fille prénommés respectivement Stephen et Rose. Tout ce beau monde vivait dans la quiétude malgré les risques associés au métier violent et dangereux de Jack.

La quiétude de la famille de Johnny et Jack vola en éclats lorsque la plus récente mission de ce dernier échoua. En effet, de l’association Gaysninja-gai-tuer-larry-revanche-lgbt-homosexuels-2 For Freedom, un lobby gai très puissant aux États-Unis, il reçut le mandat d’occire Larry Strait, un riche pasteur évangélique de 54 ans, petit et chauve, dont la profonde haine des LGBT puisait dans sa foi conservatrice et son fondamentalisme religieux. Il avait fondé No Rainbows, une Église très homophobe et puissante au Texas. Elle avait froidement fait assassiner deux des membres les plus influents de Gays For Freedom. Débusqué par des espions à la solde de l’Église  pendant sa mission, Jack parvint à s’enfuir avant d’être capturé par les sbires du pasteur Larry. Ayant été informé de la mission ratée de l’assassin gai Jack, ce dernier jura de lui faire payer, à Jack et sa famille (dont il apprit l’existence en même temps), cette tentative d’assassinat avortée contre sa personne. Par conséquent, il chargea ses informateurs personnels de dénicher le lieu où habitait le ninja tueur, ce qui s’avéra une tâche aisée. Il dépêcha six de ses douze mercenaires à Los Angeles dans le but de nuire à la famille de Jack Jinx. Parvenus à sa maison, les mercenaires décidèrent d’y entrer tout bonnement en sonnant à la porte.

Johnny était seul à la maison puisqu’il y travaillait cette journée-là. Jack magasinait et les enfants étaient à l’école. Depuis la mission ratée, Johnny pensait à tort que le pasteur Larry Strait ne chercherait pas à se venger de Jack et croyait leur famille en sécurité. Il avait commis une erreur de jugement grave puisque, seul à la maison, il avait ouvert nonchalamment la porte aux mercenaires du pasteur qui le kidnappèrent illico presto. Pendant ce temps, Jack terminait son magasinage lorsqu’il reçut un courriel intrigant sur son iPhone. Il y découvrit un message qui lui glaça le sang : « Bonjour petite pédale tueuse. Au moment où je t’écris, mes hommes ont enlevé ton copain et me l’emmènent. C’est la conséquence pour avoir tenté de me tuer. Dieu m’a recommandé que tu te rendes à moi avec ton pédé de copain. Si tu ne t’exécutes pas, je lui fais sauter la cervelle et il ira en Enfer. Tout comme toi. Je t’attends avec impatience. À bientôt ! » Il n’en fallut pas plus pour mettre Jack hors de lui, se maudissant au passage pour ne pas avoir mieux assuré la protection de sa famille depuis sa tentative de meurtre raté contre ce Larry Strait. Il retourna chez lui en allant chercher ses enfants à l’école. Déterminé à liquider ce sale homophobe afin de libérer son Johnny, il saurait mettre un terme au régime de terreur de son Église à l’endroit des LGBT à travers les États-Unis.

Le lendemain, fraîchement débarqué de Los Angeles à San Antonio, au Texas, Jack Jinx réserva la chambre 507 (son nombre fétiche, lui qui est très superstitieux) à l’hôtel Best Western du centre-ville. Il ne désirait qu’une chambre modeste pourvue du strict minimum : un lit double pourvu d’un matelas confortable, un bureau de travail sur lequel déposer son katana et ses saïs, un téléphone et une salle de bains. Il séjournait dans un grand hôtel au lieu d’un motel, et ce, afin d’éviter d’attirer les regards des sbires de Larry Strait et des membres de son Église.

ninja-gai-tuer-larry-revanche-lgbt-homosexuels-3Aussitôt arrivé à sa chambre, Jack songea à la manière de s’introduire chez le pasteur pour le tuer et délivrer son amoureux Johnny, mais il se butait à un obstacle majeur. Il devait réussir à contourner les pièges tendus par Larry Strait; il avait échoué sa dernière mission contre lui en raison de son manque de précautions. Cette fois, il devait recevoir de l’aide pour mener sa quête à terme. Il pensa à Barbie Butcher, une femme noire lesbienne de 30 ans et ex-soldate devenue tueuse à gages. Elle possédait un physique très imposant et une personnalité intrépide, en plus de se vêtir comme un homme. Experte dans les techniques d’auto-défense et dans le maniement des armes à feu, elle pouvait flanquer une raclée à n’importe quel homme costaud et armé. Après un bref échange au téléphone, Jack et Barbie se donnèrent rendez-vous dans sa chambre d’hôtel. La tueuse manifesta son désir de participer à la mission de l’assassin après que celui-ci lui eut exposé son histoire. Ensemble, ils échafaudèrent un plan pour parvenir à pénétrer le domaine du pasteur : forcer la grille du domaine, éliminer ses mercenaires et quiconque se trouvant sur leur chemin et, par la suite, Jack irait tuer Larry et délivrer son Johnny. Ils prévirent exécuter ce plan la journée suivante lorsqu’ils allaient se rejoindre à leur lieu de rencontre situé près de la grille donnant accès au domaine du pasteur Larry.

Le jour d’après, Barbie et Jack se retrouvèrent à l’endroit prévu, soit un garage situé à quelques pâtés de maison du domicile de Larry. L’ex-soldate avait emmené quelques unes de ses anciennes consœurs de l’armée en guise d’aide supplémentaire. L’opération se déroula comme il fut prévu : Jack, Barbie et ses copines ex-militaires firent sauter la grille et affrontèrent les mercenaires de Larry postés sur le terrain du domaine; la tueuse et ses copines utilisèrent leurs poings et leur arsenal d’armes à feu, tandis que Jack se servit de ses talents de ninja ainsi que de son revolver et de ses saïs pour se débarrasser de ces encombrants mercenaires l’empêchant d’accéder à Larry Strait.

ninja-gai-tuer-larry-revanche-lgbt-homosexuels-4Pendant que les combats entre Barbie et ses congénères ainsi que les mercenaires se poursuivirent, le tueur gai s’introduisit dans la luxueuse maison du pasteur, grâce à ses étoiles shuriken qu’il lança dans la vitre de la porte-patio de sa large terrasse pour la briser en mille morceaux. Malgré le déclenchement du système d’alarme, Jack parcourut la vaste demeure pour trouver Larry Strait au plus vite. Il le trouva dans son immense donjon, alors qu’il s’apprêtait à torturer le pauvre Johnny. Ce dernier était  attaché contre une chaise avec des fils barbelés et était incapable de parler à cause d’une boule placée sur sa bouche et maintenu par des sangles.

–          Je t’attendais, petite pédale tueuse. Je m’apprêtais à tuer ton copain pour ensuite t’éliminer à ton tour. Je dois expier vos péchés de sodomite à tous les deux, lança Larry.

–          Sale fils de pute! Je vais vous liquider avant que vous touchiez à mon chéri, hurla Jack.

Sur ces mots, il projeta ses deux saïs en direction du pasteur. Toutefois, il ne savait pas que Larry maîtrisait parfaitement les techniques du ninjutsu. Il vit le pasteur esquiver ses saïs qui se fracassèrent contre le mur de pierres du donjon. Aussi dégaina-t-il son katana, prêt à affronter le pasteur dans un duel sans merci.

–          Si tu veux jouer au samouraï, accepte de mourir comme un samouraï, sale pédé, se moqua Larry.

–          Je vais vous tuer et dissoudre votre Église de merde, rétorqua Jack.

Armés de leurs katanas respectifs, le pasteur et l’assassin se livrèrent à un duel impitoyable durant lequel ils s’infligèrent des blessures sérieuses. Faisant fi de la douleur et du sang s’échappant de leurs plaies, les protagonistes continuèrent le combat jusqu’à ce que, dans un ultime mouvement de katana, Jack réussisse à couper à tête de Larry. Après s’être délecté de sa victoire, Jack s’empressa de libérer Johnny en défaisant ses liens.

–          Mon chéri! Je suis si content de te retrouver! Excuse-moi, éructa Johnny entre deux sanglots de joie.

–          C’est à moi de m’excuser auprès de toi pour avoir failli à ta sécurité et à celle des enfants en raison de mon métier dangereux, le rassura Jack.

ninja-gai-tuer-larry-revanche-lgbt-homosexuels-5Après ces retrouvailles émouvantes, les amoureux partirent retrouver Barbie et ses amies qui avaient massacré la petite armée personnelle du pasteur et des membres de l’Église venus prêter main forte à cette dernière. Ils retournèrent tous ensemble en Californie, non sans avoir tous reçu des soins médicaux.

Finalement, une semaine après la mort du pasteur Larry Strait, l’Église évangélique No Rainbows implosa à cause d’une querelle surmédiatisée entre ses membres pour savoir qui allait succéder au défunt pasteur. Devant cela, tous les LGBT à travers les États-Unis poussèrent un soupir de soulagement, affirmant que les crimes homophobes de cette organisation à leur encontre appartenaient désormais au passé. Du côté de Johnny et Jack, ce dernier cessa son métier d’assassin professionnel, déménagea sa famille en Alaska en procurant, à chacun de ses membres, une nouvelle identité. Ainsi se termina la vie violente de Jack Jinx. Il allait enfin goûter à une existence paisible en tant qu’époux et père d’une famille homoparentale, comme il le souhaitait.

« Montréal : métropole congestionnée » à la Maison du développement durable

La congestion à Montréal

Propositions pour désengorger le transport à Montréal

Mardi le 26 février a eu lieu une conférence sur le thème « Montréal : métropole congestionnée » à la Maison du développement durable. Rassemblant des panélistes du milieu des transports en commun et de l’environnement, cette rencontre a servi de point de départ sur l’adoption de stratégies communes sur le développement du transport collectif afin de désengorger le réseau routier à Montréal.

Anders Turgeon

conference-montreal-metropole-congestionnee-maison-developpement-durable-transports-collectifs-environnement-societe-montreal« Chaque matin, des centaines de milliers d’automobilistes pestent dans les bouchons de circulation. […] Pendant ce temps, les Montréalais, aux prises avec un réseau de transports collectifs plein à craquer, voient défiler des métros et des autobus bondés et attendent impatiemment leur tour. L’économie s’en ressent, tout comme la qualité de vie des citoyens. »

C’est avec ce préambule que la Maison du développement durable introduit cette conférence-midi. N’est-ce pas le problème de la plupart des habitants de Montréal et ses environs d’être pris dans une congestion touchant à la fois le trafic routier et les transports en commun lorsque vient le temps de se déplacer?

Pour discuter de la problématique de la congestion routière dans la grande région montréalaise, quatre panélistes ont été invités afin de s’exprimer sur le sujet :

  • Nicolas Girard, président-directeur général de l’Agence métropolitaine de transport (AMT);
  • Bernard Bigras, directeur du développement durable à la Ville de Longueuil;
  • Michel Labrecque, président du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal (STM);
  • Coralie Deny, porte-parole de TRANSIT, L’Alliance pour le financement des transports collectifs au Québec.

La discussion a été animée par Hugo Séguin, conseiller et porte-parole en matière de dépendance énergétique chez Équiterre.

Améliorer les transports collectifs

D’entrée de jeu, les quatre panélistes présents se sont tous entendus pour affirmer qu’ils ne voient pas le développement du réseau routierconference-montreal-metropole-congestionnee-maison-developpement-durable-transports-collectifs-stm-environnement-societe-montreal métropolitain comme solution face aux perpétuels embouteillages. Dans sa présentation PowerPoint, Michel Labrecque a prétendu que la création ou l’élargissement des routes montréalaises ne ferait qu’accroître le nombre de véhicules sur celles-ci.

À l’instar des autres présentateurs du panel, M. Labrecque a préconisé l’amélioration de l’offre dans les transports collectifs de la région de Montréal. Plusieurs projets, à court ou à long terme, ont été mis de l’avant par les panélistes:

  • le Train de l’Est par l’AMT;
  • le renouvellement des wagons du métro de la STM;
  • l’ajout de nouvelles voies réservées sur les grands axes routiers;
  • l’aménagement du Service rapide par bus (SRB) sur le boulevard Pie-IX;
  • le prolongement des lignes de métro bleu, orange et jaune;
  • l’implantation du tramway au cœur de Montréal;
  • l’installation d’un train léger sur rails sur le nouveau pont Champlain à construire;
  • etc.

Dans le même esprit, les quatre panélistes veulent améliorer la rapidité et la fiabilité des différents modes de transport collectif de la région de Montréal.

Payer ces projets en transport collectif

Comment financer ces solutions face à la problématique de la congestion routière à Montréal? En réponse à cette question posée par Hugo Séguin, les quatre panélistes se sont entendus sur la nécessité de diversifier les sources de financement de ces projets.

Parmi ces solutions, faire payer les automobilistes. « Une augmentation de la taxe sur l’essence à cinq cents sur l’île de Montréal pourrait générer des revenus de 170 millions $ pour les transports collectifs », a estimé Coralie Deny. Elle soutient aussi que les automobilistes pourraient contribuer à l’approvisionnement d’un fonds vert à travers diverses sources de financement comme :

  • les péages sur les ponts;
  • l’instauration d’une nouvelle taxe sur l’essence;
  • la hausse des droits d’immatriculation.

Mais les panélistes ont également estimé que les automobilistes ne devraient pas être les seuls à injecter de l’argent pour payer les développements à venir du transport en commun métropolitain. « Montréal seule n’a pas les moyens de ses ambitions pour le transport collectif. Il faut que tous les paliers de gouvernement participent », a fait valoir M. Labrecque.

Reste à voir si ces projets pour décongestionner le réseau routier montréalais auront l’effet escompté, car ceci représente un projet sur le long terme. Il reste maintenant à démontrer aux habitants de la région de Montréal qu’utiliser les transports en commun seraient plus avantageux que de prendre la voiture afin de contribuer à la diminution de la congestion routière montréalaise.

Citations tirées de la présentation de la conférence sur le site web de la Maison du développement durable et d’un article de TVA Nouvelles.

Voir l’article publié, à l’origine, sur le blog de Raymond Viger.

Non à la gratuité scolaire dans l’immédiat!

Cet article est paru, à l’origine, sur le blog des 7 du Québec.

Droits de scolarité et financement des universités

La gratuité scolaire : pas réalisable maintenant

Alors que le gouvernement Marois a décrété l’annulation de la hausse des droits de scolarité promulguée par Jean Charest, l’ASSÉ pousse le bouchon encore plus loin réclamant la gratuité scolaire. Toutefois, le contexte politique et économique prévalent en ce moment au Québec n’est pas propice, en ce moment, pour ce projet.

Anders Turgeon Dossier Actualités, Éducation

À pareille date l’an dernier, la plupart des étudiants se mobilisaient contre la hausse des droits de scolarité décrétée par le gouvernement droits-scolarite-financement-universites-gratuite-scolaire-education-jeunesCharest. Suite à un Printemps Érable mouvementée marqué par la judiciarisation du conflit étudiant ainsi que la loi 12, les étudiants (du moins, les carrés rouges) ont obtenu l’annulation de cette hausse suite à l’élection du Parti québécois.

Maintenant, les carrés rouges, l’ASSÉ en tête, réclament la gratuité scolaire. Toutefois, selon des articles de La Presse, Radio-Canada.ca, du Métro, du 98.5FM et du Huffington Post, le ministre Pierre Duchesne a écarté définitivement cette avenue. La gratuité est envisageable à long terme, mais pas dans le contexte actuel, a-t-il fait valoir lors d’une allocution à la fin de l’École d’hiver Spécial Sommet de l’Institut du Nouveau Monde (INM).

Il y a de quoi être d’accord avec le ministre Duchesne. Contrairement à ce que croient la  FEUQ et l’ASSÉ , il est impossible de réaliser la gratuité des études universitaire compte tenu de du contexte politique et économique actuel du Québec. L’État n’est pas une source intarissable d’argent ; les contribuables, encore moins. La dette grimpe de manière préoccupante.

Avant de songer à accorder la gratuité au niveau universitaire, un important ménage de l’État-providence québécois s’impose. Le gouvernement aurait intérêt à dépenser avec diligence et efficacité dans la santé, l’éducation et l’emploi. Il devrait investir dans les programmes sociaux, il devrait rester intègre face à toute tentative de corruption. Et il devrait face en sorte que tout le monde verse ses impôts à l’État, sans exception.

Surtout, notre système de l’éducation est à revoir avant de fournir une éducation entièrement gratuite. Il serait important de revoir la manière d’éduquer les jeunes. Revaloriser pleinement la réussite scolaire et l’excellente encouragerait les jeunes à faire preuve de rigueur et de détermination dans leurs études. Ils développeraient une  méthode de travail et, rendus à l’université, ils seraient outillés pour réussir leurs études et s’enligner pour une carrière prometteuse.

Avant la gratuité scolaire au niveau universitaire, le gouvernement doit améliorer sa gestion de l’argent des contribuables. Les étudiants ont aussi leur part de responsabilité: étudier et obtenir du succès dans leur cheminement scolaire. Dans ce cas, seulement, l’ASSÉ et Martine Desjardins pourront légitimement réclamer la gratuité scolaire.

 

Procès de Rémy Couture : la censure contre l’horreur

Cet article est paru, à l’origine, sur le blog des 7 du Québec.

Procès de Rémy Couture

La censure contre l’horreur

Jusqu’où peut-on aller dans le domaine de l’horreur? C’est une question tout à fait légitime dans le contexte du procès de Rémy Couture, un artiste-maquilleur spécialiste des effets spéciaux de l’horreur, accusé de corruption des mœurs.

Anders Turgeon Dossier Cinéma et Violence

Il est poursuivi pour avoir produit des images obscènes et ultra-violentes qui ont été publiées sur son site web InnerDepravity.com entre 2005 et 2009.Les images et ses vidéos, ont suscité l’indignation d’un internaute autrichien qui a alerté Interpol en 2006.  Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM)  a procédé à l’arrestation de M. Couture en 2009.M. Couture réclame son droit à la liberté d’expression et de création artistique. Il prétend également que l’ingérence de l’État dans son œuvre représente une violation de ce droit.

L’argument que ces images peuvent pousser des individus à commettre le même genre de crimes tient-il la route ?  la plupart des gens savent constater la différence entre réalité et fiction. Nous avons eu droit à des œuvres cinématographiques se rapprochant du genre gore employé par M. Couture. La série de films Saw et Hostel ainsi que Martyrs entrent aisément dans cette catégorie.  Ils  montrent des scènes d’horreur (et de torture) d’un réalisme à couper le souffle. Pourtant, ces œuvres restent dans le domaine de la fiction et les amateurs de ce genre les considèrent comme un divertissement au même titre que des films d’action. Rien à voir avec les vidéos réelles de Luka Rocco Magnotta.

Est-ce que ces films peuvent être considérés comme étant obscènes? Peut-être. Est-ce que les artisans de ces films d’horreur gore se sont fait poursuivre devant les tribunaux? Non. Ces artisans saventproces-remy-couture-site-web-gore-censure-horreur-violence-cinéma cibler leur public: des adultes avertis de 18 ans et plus. M. Couture a procédé de la même manière sur son site web en y apposant un avertissement. Pourtant, il est victime de démarches judiciaires.  Abusives ?

Son tort principal est de diffuser son matériel sur le web, au vu et au su de tous, contrairement aux artistes ayant les moyens de mettre en scène leurs fantaisies macabres dans des films hollywoodiens pour un public davantage restreint.Finalement, est-ce que le procès de M. Couture risque de déclencher une vague de censure contre le genre horrifique? Espérons que non, car la liberté d’expression, incluant la liberté de création artistique, serait remise en question…

Voeux des jeunes, un concours de rédaction de Psymada pour les jeunes

Concours de rédaction pour les jeunes

« Voeux des jeunes » un cours de rédaction de Psymada pour les jeunes

Psymada, un site web parrainé par le Dr. Andrianaina Raharison, un psychothérapeute malgache, organise un concours permettant aux jeunes d’écrire un article sur leurs aspirations et leurs ambitions pour leur communauté ou leur pays pour le blog du site web. Le concours est ouvert aux jeunes francophones du monde entier.

Anders Turgeon  Dossier Jeunes

En dehors des grands bilans et des décisions prises par les élites politiques et économiques de ce monde (où le mot « crise » apparaît souvent), le entete-psymada-madagascar-concours-redaction-psy-ados-jeunespoint de vue des jeunes n’est pas souvent pris en compte. D’où la nécessité, pour les jeunes, de pouvoir s’exprimer sur ce qui les concerne.

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