Mes démarches de perte de poids et de préparation à l’anneau gastrique, semaines 9 à 12

Mardi de cette semaine qui vient juste de se terminer, j’ai obtenu ma deuxième rencontre avec mon futur chirurgien gastrique, Dr. Pierre Leclerc, à l’Hôtel-Dieu du CHUM. Il m’a révélé, au cours d’une pesée, que j’avais perdu 10 lb au total, passant de 346 lb à 336 lb. C’est un bel effort obtenu en 3 mois (depuis ma première rencontre avec lui le 26 août dernier), compte tenu de mes difficultés à changer mes vieilles habitudes alimentaires et à intégrer l’exercice dans ma vie quotidienne… Là ou le bat blesse, c’est à propos de mon tour de taille: il n’a pas changé d’un iota, demeurant à 146 cm. À partir de ce constat, je me dois de faire un mini-bilan de mes habitudes alimentaires et de mon activité physique à ce moment de mon parcours…

Premièrement, concernant mes mœurs dans mon alimentation, je constate que je fais bien des efforts pour ne pas manger régulièrement de la malbouffe et des aliments sucrés. En effet, il ne m’est pas facile de résister aux envies de sucreries (chocolat et biscuits, entre autres) qui m’assaillent parfois en soirée lorsque je me retrouve devant mon écran de télé ou bien devant mon ordinateur. À l’instar de mes envies de sucre, je me dis que ce serait tellement plus rapide de me cuire un repas congelé ou de la malbouffe (genre Pizza Pochettes ou Pogos) ou encore de préparer un repas que ma mère m’aurait cuisiné que de me préparer à manger. Ce que je trouve long dans le processus n’est pas tant le temps de cuisson, mais le temps de préparation: couper les légumes, sortir tous les ingrédients, préparer la viande, etc. Surtout que je me retrouve seul en semaine pour souper, ce qui n’est pas encourageant pour ce qui est de cuisiner pour soi. De plus, puisque je me lève à des heures impossibles durant la semaine parce que je me couche très tard, je ne prends encore que deux repas par jour, soit un déjeuner/dîner et un souper. Ça m’amène à vouloir aussi manger en soirée, car la faim me taraude quelques heures après avoir soupé… Et dernière chose: calculer ce que j’ingère quotidiennement est un exercice auquel je ne m’adonne pas, car j’ai peur que, si je le fais, je voie que ce que je dois ingérer ne soit pas assez pour que je me sente comblé… Définitivement, je me dois de continuer à poursuivre mes efforts pour corriger mon alimentation et faire des choix sains, car je sens que je pourrais facilement basculer vers mes bonnes vieilles habitudes alimentaires qui ne sont pas bonnes pour ma santé; cela inclut aussi me coucher et me lever à des heures plus décentes…

En ce qui concerne mon activité physique, je fais des efforts, mais ceux-ci me demandent beaucoup de motivation, chose que je n’ai pas toujours. De fait, depuis ces dernières semaines, je manque d’assiduité aux sessions d’exercice que je me suis fixé il y a de ça un mois: les sessions de danse aérobique les lundis, mes cours de ninjutsu les mercredis et ma session de piscine avec un ami les vendredis. Je me dis souvent que ça ne me tente pas et, par la suite, je me sens coupable de ne pas avoir été à mes séances même si c’est moi qui décide, au fond… Souvent, je préfère le confort de mon chez-moi et, ainsi, rester à la maison devant la télévision ou mon ordinateur au lieu de me bouger les fesses pour aller faire mes sessions d’exercice. Même aller prendre une marche ne me tente pas souvent, et ce, pour les mêmes raisons. Également, à part le ninjutsu (qui est difficile à apprendre, à mon avis) ainsi que la marche et la natation, je n’ai pas encore trouvé un sport ou une activité physique qui me contente et me donne envie de me mettre en forme au quotidien. J’en ai essayé quelques uns dont la danse aérobique (dont je ne renouvellerai pas l’expérience) et l’entraînement à la gym (je fus abonné au Énergie Cardio du Village de 2006 à 2008 avant que je décroche de la gym), mais aucun d’entre eux m’a donné le goût de m’investir physiquement à long terme. Également, je voudrais tellement faire de l’activité physique avec des amis, mais ceux que j’ai ne semblent pas réceptifs à cela… Par conséquent, je me demande si je ne suis pas condamné à manquer éternellement de motivation ou bien à chercher le sport ou l’activité physique qui me donnera envie d’être en forme et d’investir sur ma santé. En somme, la route est longue et pavés d’embûches sur le chemin de la mise en forme, embûches qui menacent à tout instant de me faire revenir à mon mode de sédentarité totale et ainsi renoncer à mes efforts pour perdre du poids…

Bref, cette réflexion, où j’ai surtout mis de l’avant mes travers dans mon cheminement vers la modification permanente de mon mode de vie, est très pertinente puisque je vois que je fais du chemin, mais encore une fois, je le fais sous l’effet de la contrainte. En effet, je me dois de me préparer pour mon opération pour la pose d’un anneau gastrique, et ce, en perdant 15 livres pour montrer. Mon médecin et les spécialistes qui me suivent me mettent aussi en pleine face les problèmes de santé qui sont apparues ces dernières années avec mon obésité (haute pression, fatigue musculaire, problèmes d’apnée légère du sommeil, fatigue générale, etc.). Alors, une cruelle question se pose: suis-je assez motivé pour perdre du poids et devenir mince et en santé pour la première fois dans ma vie?