Eau non potable à Montréal

Eau non potable à Montréal

Montréalais, faites bouillir l’eau!

Si ce n’avait pas été d’un appel de ma mère qui entrait tout juste au travail, je n’aurais pas su que l’eau potable de la Ville de Montréal ne l’est pas en ce moment.

Anders Turgeon

De fait, selon des articles de TVA Nouvelles et du Huffington Post, un avis d’ébullition de l’eau a été émis pour presque toute la ville de Montréal: de l’autoroute Métropolitaine jusqu’au fleuve Saint-Laurent et de LaSalle jusqu’à Pointe-aux-Trembles.

Cette situation exceptionnelle serait due à des tests quotidiens sur l’eau potable menés à l’usine de filtration d’Atwater. Ces tests auraient obtenu un «résultat de non-conformité suivant une opération de mise à niveau à l’usine Atwater», selon un communiqué de presse émis par la Ville.

Heureusement, nous pouvons continuer d’utiliser l’eau pour nos autres usages domestiques ou pour le nettoyage.

Toutefois, pourquoi la Ville de Montréal ne s’est-elle pas chargée d’alerter des citoyens de ne pas boire l’eau du robinet au lieu de laisser les gens l’apprendre « par hasard »? Est-ce que c’est le rôle des médias d’informer les Montréalais de ne pas consommer l’eau potable?

Bref, je me pose bien des questions après avoir appris l’avis d’ébullition de l’eau de la bouche de ma mère et après avoir consulté les principaux sites de nouvelles.

Quoi qu’il en soit, faites passer l’information!

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Non à la gratuité scolaire dans l’immédiat!

Cet article est paru, à l’origine, sur le blog des 7 du Québec.

Droits de scolarité et financement des universités

La gratuité scolaire : pas réalisable maintenant

Alors que le gouvernement Marois a décrété l’annulation de la hausse des droits de scolarité promulguée par Jean Charest, l’ASSÉ pousse le bouchon encore plus loin réclamant la gratuité scolaire. Toutefois, le contexte politique et économique prévalent en ce moment au Québec n’est pas propice, en ce moment, pour ce projet.

Anders Turgeon Dossier Actualités, Éducation

À pareille date l’an dernier, la plupart des étudiants se mobilisaient contre la hausse des droits de scolarité décrétée par le gouvernement droits-scolarite-financement-universites-gratuite-scolaire-education-jeunesCharest. Suite à un Printemps Érable mouvementée marqué par la judiciarisation du conflit étudiant ainsi que la loi 12, les étudiants (du moins, les carrés rouges) ont obtenu l’annulation de cette hausse suite à l’élection du Parti québécois.

Maintenant, les carrés rouges, l’ASSÉ en tête, réclament la gratuité scolaire. Toutefois, selon des articles de La Presse, Radio-Canada.ca, du Métro, du 98.5FM et du Huffington Post, le ministre Pierre Duchesne a écarté définitivement cette avenue. La gratuité est envisageable à long terme, mais pas dans le contexte actuel, a-t-il fait valoir lors d’une allocution à la fin de l’École d’hiver Spécial Sommet de l’Institut du Nouveau Monde (INM).

Il y a de quoi être d’accord avec le ministre Duchesne. Contrairement à ce que croient la  FEUQ et l’ASSÉ , il est impossible de réaliser la gratuité des études universitaire compte tenu de du contexte politique et économique actuel du Québec. L’État n’est pas une source intarissable d’argent ; les contribuables, encore moins. La dette grimpe de manière préoccupante.

Avant de songer à accorder la gratuité au niveau universitaire, un important ménage de l’État-providence québécois s’impose. Le gouvernement aurait intérêt à dépenser avec diligence et efficacité dans la santé, l’éducation et l’emploi. Il devrait investir dans les programmes sociaux, il devrait rester intègre face à toute tentative de corruption. Et il devrait face en sorte que tout le monde verse ses impôts à l’État, sans exception.

Surtout, notre système de l’éducation est à revoir avant de fournir une éducation entièrement gratuite. Il serait important de revoir la manière d’éduquer les jeunes. Revaloriser pleinement la réussite scolaire et l’excellente encouragerait les jeunes à faire preuve de rigueur et de détermination dans leurs études. Ils développeraient une  méthode de travail et, rendus à l’université, ils seraient outillés pour réussir leurs études et s’enligner pour une carrière prometteuse.

Avant la gratuité scolaire au niveau universitaire, le gouvernement doit améliorer sa gestion de l’argent des contribuables. Les étudiants ont aussi leur part de responsabilité: étudier et obtenir du succès dans leur cheminement scolaire. Dans ce cas, seulement, l’ASSÉ et Martine Desjardins pourront légitimement réclamer la gratuité scolaire.

 

Behind the Candelabra, Liberace et l’homosexualité à Hollywood

Billet également disponible sur le blogue de Raymond Viger.

L’industrie du cinéma homophobe?

Un film « trop gay » pour Hollywood?

Behind The Candelabra, le prochain film du réalisateur Steven Soderbergh sur la vie de Liberace, ne sortira pas en salles. La raison invoquée par les grands studios hollywoodiens pour refuser de le projeter dans les salles est que le film serait « trop gay ».

Anders Turgeon Dossiers Homosexualité, Cinéma

liberace-behind-the-candelabra-homosexualite-hollywood-cinemaBehind The Candelabra est le nouveau bébé cinématographique du réalisateur Steven Soderbergh. Film biographique, il raconte la liaison qu’ont entretenu le flamboyant pianiste Liberace et son amant Scott Thorson, interprétés respectivement par les acteurs Michael Douglas et Matt Damon.

Mais voilà qu’aucun grand studio d’Hollywood ne veut financer la distribution du film dans les grandes salles. Ces studios justifient leur refus de projeter le long-métrage dans les salles, car ils trouvent Behind The Candelabra « trop gay », selon des articles du Huffington Post, des Inrocks et du Nouvel Observateur. Steven Soderbergh partage sa déception par rapport à la frilosité d’Hollywood devant son film :

Personne ne voulait le faire. Nous sommes allés voir tout le monde. Nous avions besoin de 5 millions de dollars. Personne ne voulait le faire. Ils trouvaient le film trop gay. Tout le monde. C’était pourtant après Brokeback Mountain, qui n’est pas aussi drôle que ce film-ci. J’étais abasourdi. Ça n’avait pas de sens pour nous. (…) Les studios nous disaient “on ne sait pas comment le vendre”. Ils avaient peur.

Il est difficile de ne pas partager la déception de Soderbergh. Il était permis de croire qu’Hollywood avait changé sa mentalité conservatrice en projetant, à grande échelle, des films abordant de front l’homosexualité comme Brokeback MountainHarvey Milk et I Love You Philip Morris. Mais nous avions tort.

Pourtant, Behind The Candelabra pourrait être vendu comme un film biographique sur un personnage qui se démarquait dans le paysage culturel américain de par son image extraordinaire et résolument kitsch. Ses acteurs principaux, Michael Douglas et Matt Damon, sont très populaires et acceptent volontiers de mettre leur hétérosexualité en veilleuse, le temps d’incarner deux personnages homosexuels.

Et un film biographique sur Liberace ne peut pas passer sous silence la flamboyance de ce personnage. À l’instar d’Elton John, lors de ses concerts ou de ses apparitions publiques, il ne se gênait pas pour étaler ses goûts fantasques et adorait les paillettes. Et tout ce qui comporte de l’excentricité et des paillettes est très prisé dans la communauté gaie. Mais paradoxalement, Liberace n’a jamais voulu admettre son homosexualité de son vivant.

Bref, l’exubérance de Liberace fait visiblement peur aux bonzes des grands studios dans Behind The Candelabra. Ils craignent que le film ne soit pas assez rentable quant au public plus restreint visé par ce dernier. Pourtant, Brokeback Mountain a réalisé des recettes de 83M $ sur un budget de 14M $, preuve qu’un film « gay » peut connaître du succès au box-office.

En attendant, Behind The Candelabra connaîtra une seconde vie sur la chaîne câblée américaine HBO au printemps prochain. C’est peut-être révélateur du fait que la télévision américaine se fait plus ouverte et audacieuse qu’à Hollywood…

Citation tirée de l’article des Inrocks.