Contrairement à Judith Lussier, je mange mal!

Mauvaise alimentation et manque d’exercices

Pourquoi je ne mange pas sainement comme Judith Lussier

Ceci est une chronique d’humeur suite à la lecture d’un billet de la journaliste Judith Lussier. J’explique pourquoi une saine alimentation et des exercices me font chier. Et pourquoi je mange mal et que je ne fais pas d’exercices. 

Anders Turgeon

sante-alimentation-judith-lussier-mange-mal-exercices-1Je ne prends pas soin de ma santé. Ceci est un constat de base que je connais déjà et que je ne suis pas prêt de corriger, car je ne suis pas prêt et ne le serai pas de sitôt.

Ce constat, je le ramène sur le plancher des vaches après avoir lu la dernière chronique de Judith Lussier dans le journal Métro. Cette chronique se voulait une critique « gastronomique » des wraps végés de chez McDo. Mais ce qui a le plus retenu mon attention était l’image tellement saine que Judith Lussier se donnait en critiquant les sauces et autres « nutriments » de ces wraps riches en gras et en sel, Elle évoquait notamment son « nutritionniste intérieur ». Ou encore elle dit s’être déshabituée du sel:

Pour une fille comme moi qui cuisine majoritairement ce qu’elle mange et dont les papilles se sont graduellement déshabituées au sodium, les deux wraps sont über trop salés.

Moi, le monde qui mange très sainement me tape royalement sur les nerfs. Comme Judith Lussier, ils prétendent manger beaucoup de légumes, compter scrupuleusement leurs calories et éviter le sel. Ça, je ne suis pas capable. Parce que moi, je l’avoue d’emblée: je déteste cuisiner et, la plupart du temps, je mange mal. Je suis un inconditionnel des repas-minutes vite réchauffés et vite consommés. Parce que ça ne prend pas de temps et que j’ai bien d’autres choses à faire de plus intéressantes que de me cuisiner mes propres repas.

De plus, je suis très peu regardant sur le nombre de calories que j’ingère. Même chose pour le gras, le sucre et le sel. Je ne mange que ce dont j’ai ????????????????????????????????????envie. Certains vont s’offusquer de tels propos, mais c’est la vérité. J’ai consulté quelques nutritionnistes afin de tenter de corriger le tir en ce qui a trait à mon alimentation. Les changements à mon alimentation comme l’ajout de légumes et la diminution de consommation de sel ne duraient que quelques mois et je revenais à mes bonnes vieilles habitudes, et ce, avec la complicité de ma mère (avec qui je vis). Et j’ai développé une réaction allergique à tout discours de nutritionnistes sur les « saines habitudes alimentaires » comme Isabelle Huot.

Je mène aussi un mode de vie très sédentaire. Comme je suis très casanier, je préfère rester chez moi à regarder la télévision, à lire, à naviguer sur le web ou à écrire. Tout sauf des exercices physiques. Je m’invente une panoplie d’excuses pour ne pas bouger: je n’ai pas d’amis avec qui bouger, je n’ai pas d’argent, je suis fatigué, etc. Toutes ces excuses me servent bien, car elles me servent à ne pas apporter de changements durables à mon mode vie sédentaire.

Pourtant, ma santé n’est pas infaillible même si je suis encore jeune. Je souffre déjà de maux qui m’affectent: obésité, hypertension artérielle, maladie cœliaque et même un penchant pour le diabète. Tous les professionnels de la santé qui me suivent me l’ont dit et ne cessent de me répéter les problèmes de santé que je risque de développer si je n’apporte pas maintenant de changements significatifs, permanentes et durables à mon alimentation et mon manque d’exercices. En somme, je suis très conscient de mon état actuel. Je m’en confessais même dans un commentaire laissé sur un billet du blog de mon ancienne professeure Catherine Voyer-Léger:

Je me reconnais aussi dans tes propos. Je souffre également de plusieurs conditions médicales qui, en principe, me forceraient à devoir changer mon alimentation. Mais bon, je suis tellement dans cette procrastination. Le plaisir immédiat prime sur les bienfaits à long terme, car j’ai beaucoup de difficultés à voir les bienfaits des changements dans le futur. J’ajoute à cela l’anxiété (je souffre d’anxiété liée à la performance et sinon les situations) de devoir changer ainsi que le côté social et familial… Bref, je ne sais pas quand je me déciderai à changer, car je vois cela comme l’Everest. Et merci de partager cela avec nous.

sante-alimentation-judith-lussier-mange-mal-exercices-2Néanmoins, comme je l’indique clairement, je reste dans l’inaction et la procrastination malgré la conscience de mon état de santé. Même que, dans des accès de pure mauvaise foi contre moi-même, je me disais que je préférais sacrifier ma santé sur l’autel de mes envies alimentaires. Je le sais, c’est épouvantable de penser ainsi. La question que je pose à moi-même, en des termes peu diplomates, serait la suivante: quand est-ce que tu vas te donner un coup de pied au cul et faire attention à toi, sacrement?

En toute sincérité, il serait grand temps que j’adopte une alimentation plus saine (mais fuck tout de même les nutritionnistes!) et que j’intègre de l’exercice dans ma sédentarité quotidienne. En attendant, je retourne à mon ordi et mon lait au chocolat et je laisse à Judith Lussier le soin de compter ses calories dans son prochain wrap de chez McDo.

Mise à jour: Justement, j’avais rendez-vous chez mon médecin de famille pour mon bilan de santé semi-annuel. Disons que ce billet arrivait à point nommé…

Non à la gratuité scolaire dans l’immédiat!

Cet article est paru, à l’origine, sur le blog des 7 du Québec.

Droits de scolarité et financement des universités

La gratuité scolaire : pas réalisable maintenant

Alors que le gouvernement Marois a décrété l’annulation de la hausse des droits de scolarité promulguée par Jean Charest, l’ASSÉ pousse le bouchon encore plus loin réclamant la gratuité scolaire. Toutefois, le contexte politique et économique prévalent en ce moment au Québec n’est pas propice, en ce moment, pour ce projet.

Anders Turgeon Dossier Actualités, Éducation

À pareille date l’an dernier, la plupart des étudiants se mobilisaient contre la hausse des droits de scolarité décrétée par le gouvernement droits-scolarite-financement-universites-gratuite-scolaire-education-jeunesCharest. Suite à un Printemps Érable mouvementée marqué par la judiciarisation du conflit étudiant ainsi que la loi 12, les étudiants (du moins, les carrés rouges) ont obtenu l’annulation de cette hausse suite à l’élection du Parti québécois.

Maintenant, les carrés rouges, l’ASSÉ en tête, réclament la gratuité scolaire. Toutefois, selon des articles de La Presse, Radio-Canada.ca, du Métro, du 98.5FM et du Huffington Post, le ministre Pierre Duchesne a écarté définitivement cette avenue. La gratuité est envisageable à long terme, mais pas dans le contexte actuel, a-t-il fait valoir lors d’une allocution à la fin de l’École d’hiver Spécial Sommet de l’Institut du Nouveau Monde (INM).

Il y a de quoi être d’accord avec le ministre Duchesne. Contrairement à ce que croient la  FEUQ et l’ASSÉ , il est impossible de réaliser la gratuité des études universitaire compte tenu de du contexte politique et économique actuel du Québec. L’État n’est pas une source intarissable d’argent ; les contribuables, encore moins. La dette grimpe de manière préoccupante.

Avant de songer à accorder la gratuité au niveau universitaire, un important ménage de l’État-providence québécois s’impose. Le gouvernement aurait intérêt à dépenser avec diligence et efficacité dans la santé, l’éducation et l’emploi. Il devrait investir dans les programmes sociaux, il devrait rester intègre face à toute tentative de corruption. Et il devrait face en sorte que tout le monde verse ses impôts à l’État, sans exception.

Surtout, notre système de l’éducation est à revoir avant de fournir une éducation entièrement gratuite. Il serait important de revoir la manière d’éduquer les jeunes. Revaloriser pleinement la réussite scolaire et l’excellente encouragerait les jeunes à faire preuve de rigueur et de détermination dans leurs études. Ils développeraient une  méthode de travail et, rendus à l’université, ils seraient outillés pour réussir leurs études et s’enligner pour une carrière prometteuse.

Avant la gratuité scolaire au niveau universitaire, le gouvernement doit améliorer sa gestion de l’argent des contribuables. Les étudiants ont aussi leur part de responsabilité: étudier et obtenir du succès dans leur cheminement scolaire. Dans ce cas, seulement, l’ASSÉ et Martine Desjardins pourront légitimement réclamer la gratuité scolaire.