François Lambert et les luxes des BS

Je me suis tu jusqu’à maintenant sur ma situation de (maintenant ex-) BS. J’y ai été, car je n’arrivais pas à me trouver un emploi dans mon domaine de prédilection, c’est-à-dire la rédaction. Et je ne fais pas partie de ceux qui, pour délaisser le bien-être social, acceptent n’importe quel boulot. Je vaux plus qu’un emploi au salaire minimum, rendu à mon âge (30 ans). Cependant, je brise le silence sur mes années de BS et ma situation financière actuelle. À mon tour, j’ai décidé de m’exprimer sur la controverse engendrée par l’homme d’affaire et membre du panel de Dans l’œil du dragon François Lambert, dit celui qui semble vouloir faire taire ses détracteurs avec sa quasi-poursuite envers la blogueuse Bianca Longpré.

François Lambert FacebookJ’ai tenté de décrocher un emploi de rédacteur malgré ma situation de personne « sans contrainte sévère ». Pourtant, rien n’y a fait. Les employeurs ne me rappelaient pas. Alors, l’Aide sociale demeure la meilleure aide de dernier recours afin de pouvoir payer ses factures et son transport. Et je ne suis pas inactif pour autant : je viens de terminer un certificat en Rédaction à l’Université de Montréal (il fait partie d’un baccalauréat par cumul de certificats que je veux faire d’ici les cinq prochaines années) entrepris il y a trois ans à temps partiel. Je suis également devenu rédacteur pigiste bénévole pour le site web HollywoodPQ.com; j’accepte les mandats rédactionnels qu’on me confie ponctuellement. J’ai aussi entrepris une attestation d’études collégiales (AEC) en Stratégies et animation de réseaux sociaux (SARS), entreprise le 9 février dernier (je la complète le 23 octobre prochain). Je l’effectue par le biais du web grâce à Mastera, le service de formation continue du Cégep de Jonquière, en collaboration avec le Collège Bois-de-Boulogne. Bref, je suis loin du cliché du BS qui ne fait rien!

Alors, lorsque j’ai pris connaissance de ce post sur le Facebook de François Lambert, j’ai bondi :

Bénéficiaires de l’aide sociale, restez au Québec!

Les Boubou Macoutes du temps de Robert Bourassa seraient des anges s’ils étaient au Kansas.

Vous en voulez des mesures de contrôles?

Le Kansas va voter une loi sur l’utilisation des fonds pour les gens vivant de l’aide sociale, voici quelques règles :

1— impossibilité de retirer plus de 25 $/jour
2— Ne pas se faire faire de « body piercings », massages, allez dans un spa, s’acheter des cigarettes, se faire poser des ongles,
3 — s’acheter de la lingerie
4— Payez pour des services de médium

Ce n’est pas fini

5— Dépenser des fonds dans des bars de danseuses
6— D’aller au Casino et ses dérivés

Et ils ne sont pas seuls, l’État du Missouri en rajoute : ne pas acheter de liqueurs, de chips pour ceux qui reçoivent de l’aide pour acheter de la bouffe.

Au Québec, il sera maintenant interdit de s’absenter plus de 15 jours du pays pour ceux qui reçoivent de l’aide sociale… on est loin des mesures drastiques..

L’assistance sociale est une aide temporaire et devrait être justement temporaire et même si je trouve les mesures un peu extrêmes, ça fait réfléchir. Au Québec, 59 % des gens recevant de l’aide sociale n’ont pas de contrainte à l’emploi.

Si j’aidais quelqu’un personnellement à se sortir du trou, je serai déçu de savoir qu’elle utilise l’argent reçu pour se payer du « luxe » pourquoi cela devrait être différent pour les gouvernements?

Poser la question, c’est y répondre!

Heureusement que ma mère me permet de rester avec elle, car avec un chèque de un peu moins que 550 $ par L'Aide sociale mois, je ne vais pas « chier » loin avec ça! Ayant été pendant plusieurs années sur l’Aide sociale lorsque j’étais un enfant, ma mère comprend ma situation de BS. Elle me permet d’habiter avec elle tant et aussi longtemps que je n’aurai pas de bon boulot et que je ne me serai pas constitué une assez bonne santé financière pour habiter seul; je suis donc un tanguy par défaut! Cela dit, sûrement que François Lambert considérerait mes dépenses mensuelles comme du luxe : cellulaire, VISA (j’ai abusé du crédit il y a quelques années, ce qui m’a servi de leçon), assurance-vie, versement sur mon prêt lors de mes études collégiales, Netflix, abonnement au Devoir, le transport en commun, etc. Sans oublier mes dépenses actuelles pour mon AEC en SARS… Je réponds à François Lambert : « Ouais pis? ». Ce n’est pas parce que j’étais sur l’Aide sociale, il n’y a pas encore si longtemps, que je devrais vivre comme un ascète : j’estime avoir droit aux mêmes commodités et aux mêmes petits plaisirs de la vie que ceux qui travaillent. Après tout, grâce à l’aide financière des contribuables québécois, je peux aussi consommer et faire tourner l’économie. Les anti-BS n’ont pas pensé à ça!

Cependant, même si je ne suis plus sur le BS, ce n’est pas parce que j’ai mis fin à cette aide. Je n’y ai plus droit en raison de mon statut actuel d’étudiant à temps plein à l’AEC en SARS. Il y est indiqué noir sur blanc à l’article 7 de la Loi sur l’Aide sociale. En conséquence, puisque je ne peux pas travailler à temps plein pour subvenir à tous mes besoins, je dois me tourner vers les prêts et bourses afin de subsister pendant 8 mois. Et faire une demande à l’Aide financière aux études n’est pas aisé : il faut fournir beaucoup de documents dont je questionne la pertinence de certains d’entre eux. Parmi ces derniers, notons des attestations délivrées par Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC), une lettre du propriétaire ou une copie du bail du logement que ma mère partage avec moi et une preuve de non-résidence chez les parents (en dehors du cégep, j’ai toujours habité avec ma mère)! Définitivement, j’ai besoin de davantage de renseignements, car faire une demande à l’Aide financière aux études n’est pas une partie de plaisir…

En somme, voilà pourquoi la déclaration de François Lambert sur les assistés sociaux, gracieuseté de son Facebook, m’a fait sourciller. Compte tenu de mon témoignage sur ma propre situation de (maintenant ex-) BS et mon recours actuellement aux prêts et bourses qui ne se fait pas sans encombres. Maintenant que j’ai critiqué l’opinion de François Lambert sur les BS, va-t-il m’envoyer une mise en demeure, avec risques de poursuite, comme il l’a fait avec Bianca Longpré? Je préférerais mieux qu’il m’offre un stage d’un mois (avec possibilités d’emploi) en tant que gestionnaire de communautés, pour la fin de mon AEC en SARS, dans la semaine du 28 septembre prochain…

Manifeste: Avoir le droit d’être en tant que LGBT

Manifeste

Le droit de pouvoir exister en tant que personne LGBT

En cette Journée internationale du coming-out, je veux vous présenter un texte que j’ai écrit dans le cadre de mon cours Rédaction et communications publiques à l’Université de Montréal. L’exercice étant la rédaction d’un manifeste, j’ai choisi d’un rédiger un à propos du droit d’exister et d’être en tant que gai, lesbienne, bisexuel ou trans (LGBT) et contre l’homophobie.

Anders Turgeon Dossiers Homosexualité, Homophobie, LGBT

Rainbow flag. Symbol of gay pride.

Rainbow flag. Symbol of gay pride. (Photo credit: Wikipedia)

Être gai, lesbienne, bisexuel(le) et/ou trans est encore mal vu dans notre monde aujourd’hui malgré le travail colossal accompli par les militants des diverses communauté lesbienne, gaie, bisexuelle et trans (LGBT). La lutte reste encore à être menée en Occident contre l’homophobie insidieuse et dans le reste du monde contre l’homophobie d’État.

Que ce soit en Europe ou en Amérique du Nord, nous devons sans cesse lutter contre l’homophobie et l’intimidation, son pendant naturel. N’oublions pas que l’intimidation touche beaucoup les jeunes gais et lesbiennes en milieu scolaire. Près de 600 jeunes LGBT de 10 à 24 ans se suicident à chaque année selon Statistique Canada. Chaque suicide en est un de trop. Tout comme les remarques désobligeantes traitant de notre manière de nous présenter, de vivre, d’aimer et d’élever nos enfants.

Il ne faut pas oublier non plus nos confrères et consœurs LGBT en Afrique, au Moyen-Orient ou en Asie centrale qui n’ont


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pas le droit d’aimer des gens du même sexe qu’eux. Ils sont insultés, humiliés, bâillonnés, emprisonnés et même condamnés à mort juste pour leur amour envers leur propre sexe. Pire, ce sont les gouvernements de ces États qui leur dénient le droit d’exister en pratiquant une homophobie d’État. Il ne faut pas oublier non plus les LGBT d’Amérique latine et de l’Europe de l’est qui ne peuvent pas s’afficher ouvertement comme étant des LGBT sur la place publique et ainsi faire connaître leur réalité.

Il est temps que nous, LGBT, fassions valoir notre droit d’exister et de vivre sans risquer de subir de la haine homophobe de toute nature. Il est temps que nous poursuivions le combat pour les autres LGBT de la planète qui ne peuvent pas être qui ils sont ou juste d’aimer des gens comme eux. Après tout, nous sommes tous des êtres humains.

Article dans le Quartier Libre: atelier d’écriture de l’humour à l’Université de Montréal

Culture

Être drôle: mode d’emploi

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L’atelier d’écriture humoristique proposé par le Service des activités culturelles de l’UdeM (SAC) vient de s’achever pour la session d’hiver. Il a donné l’occasion à un groupe d’étudiants d’apprendre les rudiments de base du métier d’auteur humoristique, un enseignement singulier auquel Quartier Libre s’est intéressé.

Les étudiants qui veulent apprendre l’écriture humoristique par le biais de cet atelier n’ont pas tous le même objectif. «Il y a des gens qui prennent l’atelier parce qu’ils ont des projets d’écriture et qu’ils aimeraient rendre leurs textes plus drôles, observe la diplômée de l’École nationale de l’humour, auteure pour l’émission Prière de ne pas envoyer de fleurs à Ici Radio-Canada Télé, et responsable de l’atelier Justine Philie. D’autres veulent véritablement faire de la scène.»

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