7 raisons de ne pas choisir le déménageur au plus bas prix

Nous sommes en pleine période de l’année durant laquelle beaucoup de Québécois changent de domicile. Si vous êtes dans cette situation, vous cherchez de l’aide pour votre déménagement.

Pour plusieurs d’entre vous qui comptez plutôt sur des déménageurs plutôt que la famille et les amis, vous avez un budget limité pour votre déménagement. Si vous trouvez un déménageur qui vous offre un bas prix incroyable, vous vous dites que c’est trop beau pour être vrai. Et, la plupart du temps, ça l’est. Voici 7 raisons pourquoi il est déconseillé de choisir le déménageur au plus bas prix.

Un déménagement au Québec. Source: Claude Boucher pour Wikipédia (https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/de/Demenagement_quebec1.jpg)

Ce n’est pas une entreprise reconnue

Il y a des individus sans scrupules qui peuvent s’improviser déménageurs durant cette période de l’année. Selon le Bureau de la concurrence du Canada, « les déménageurs malhonnêtes trouvent leurs victimes sur les sites Web populaires de petites annonces, tels que Kijiji ou Craigslist ».

Si elles n’offrent qu’un nom et un numéro de téléphone avec leurs tarifs peu élevés, elles n’ont probablement pas les certifications nécessaires pour être une entreprise de déménagement reconnue comme celles émises par la Commission des transports du Québec, l’Office de certification commerciale du Québec, l’Association canadienne de déménageurs et l’homologation officielle émise par le Ministère du Travail du Québec. Ceci constitue un premier signal d’alarme.

Il n’a pas d’emplacement physique

Si le déménageur offrant un bas prix ne possède pas de licences, il y a des chances que l’emplacement de ses bureaux se révèle inexistant. Cet autre signal d’alarme indique également que vous avez potentiellement affaire à des fraudeurs.

Un article de La Presse, paru en 2013, relate les mésaventures de plusieurs personnes qui se sont fait flouer par des pseudo-entreprises de déménagement. Ceux-ci, à l’aide d’un simple camion et d’un numéro de téléphone, ont fait plusieurs victimes qui pensaient avoir trouvé leur déménageur idéal à peu de frais.

Malheureusement, puisque ces entreprises ne sont pas enregistrées, l’Office de la protection du consommateur (OPC) indique que les victimes ont peu de recours afin d’obtenir réparation. Surtout lorsqu’il est impossible de communiquer avec ces entreprises de déménagement ou de retrouver l’emplacement de leurs bureaux.

Ce n’est qu’une astuce marketing

Dans un des billets de son blogue, l’entreprise de déménagement Le Plan Pas Con demande comment « font ils [sic] pour être honnêtes [sic] […] avec ces tarifs annoncés, si commerce il y a ». Elle stipule que « c’est souvent du tape à l’œil [sic] ou de la “pogne” publicitaire afin de vous faire signer un contrat pour votre déménagement ».

En droite ligne avec les astuces imaginées par les arnaqueurs pour piéger des consommateurs faisant appel à leurs services à bas prix pour leur déménagement. Site web bien conçu, offres alléchantes, promotions et rabais, tout a été créé par ces entreprises pour attirer des clients qui ne prennent pas nécessairement le temps de bien chercher leur déménageur.

Ils proposent un contrat verbal

Si Le Plan Pas Con affirme que ces déménageurs cherchent à vous faire signer un contrat en vous présentant leurs tarifs très avantageux, ce ne sera pas nécessairement le cas lors de votre premier contact avec eux. Ils misent plutôt sur une entente verbale.

Selon le Bureau de la concurrence du Canada, il est possible que « les fraudeurs traitent avec vous par téléphone, insistant sur le fait qu’un contrat verbal est suffisant et que la copie papier peut être signée le jour du déménagement ». Les abus débutent lorsque les déménageurs vous présentent un contrat fort différent par rapport à ce que vous avez discuté au téléphone, et ce, lors du grand jour de votre déménagement.

Il y a des frais cachés

En vous présentant un contrat écrit ayant peu à voir avec les éléments discutés préalablement au téléphone, ces déménageurs vous réservent des surprises. Ces surprises, loin d’être agréables, font augmenter le coût de la facture de votre déménagement.

Le Bureau de la concurrence du Canada révèle que ces entreprises de déménagement ajoutent « des clauses non prévues et accumulant les frais supplémentaires, par exemple pour l’entreposage et le ramassage ». Ces frais cachés font en sorte que le coût peu élevé de départ se transforme en facture salée pour votre déménagement.

Vos meubles et vos effets personnels risquent d’écoper

Si vous refusez d’acquitter les frais supplémentaires non prévus sur la facture, les déménageurs peuvent vous laisser tomber le jour de votre changement d’adresse. Pire encore, ils peuvent endommager vos meubles et vos effets personnels lors du transport de ceux-ci ou bien carrément vous les confisquer jusqu’à ce que vous leur ayez versé la somme réclamée.

L’article de La Presse de 2013 est un exemple des histoires d’horreur vécues par des consommateurs ayant cru faire une bonne affaire avec certains déménageurs. Par exemple, une femme de La Prairie a témoigné de son déménagement catastrophique pendant lequel ses meubles et appareils électroniques ont été endommagés. Elle a même dû payer des frais supplémentaires pour le déchargement du camion de déménagement.

Vous recevez une prestation de qualité moindre pour votre déménagement

En plus de risquer de devoir payer une facture plus élevée que le bas prix de départ, les entreprises de déménagement peuvent livrer un service de moindre qualité. Le temps requis pour le déplacement de vos effets d’un domicile à l’autre peut s’avérer également plus élevé.

Dans un billet du blogue, l’entreprise française de déménagement Nextories affirme qu’« un prix plus faible peut signifier une équipe moins conséquente, et potentiellement une prestation de moins bonne qualité (moins de déménageurs = plus de fatigue = plus de casse) ». Alors, mieux vaut donc investir davantage pour un service de déménagement sérieux et professionnel.

En somme, pour des raisons liées à la certification, aux faux-semblants, à l’absence de fiabilité, aux frais cachés et à un service de moindre qualité, il est fortement déconseillé d’opter pour des entreprises de déménagement qui promettent les plus bas prix qui soient. D’autant plus qu’un déménagement est stressant en soi!

Afin de changer de logis en ayant l’esprit tranquille, il est recommandé de bien choisir son entreprise de déménagement en vérifiant sa certification et les avis sur celle-ci. Demandez aussi une estimation, sur papier, de l’ensemble des frais à encourir pour votre déménagement. Vous aurez ainsi un meilleur rapport qualité/prix et non une aubaine trop belle pour être vraie.

Chats abandonnés dans les rues de Montréal

Chats errants à Montréal

Abandonner son félin

Manque de responsabilisation chez les propriétaires de chats, abandons, absence de stérilisation. Toutes ces causes expliquent pourquoi les chats se retrouvent nombreux à errer à la grandeur de Montréal.

Anders Turgeon

Chats abandonnés errants. Crédit: Sunny Ripert, Flickr« La période de déménagement [en juin et juillet] ne représente pas la plus importante période [pour les abandons de chats]. Beaucoup de gens laissent leur chat dans la rue durant le temps des fêtes. » Jade Marcoux, directrice du service à la clientèle à la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal, révèle ce fait surprenant.

Ainsi, en période de déménagement comme en décembre, beaucoup de chats sont abandonnés par leurs propriétaires. À cause du manque d’engagement lors de l’acquisition d’un chat ainsi que d’un manque de stérilisation par beaucoup de leurs propriétaires, ils se retrouvent nombreux à errer à la grandeur de Montréal à chaque année. Et bien des questions subsistent sur le pourquoi de cette situation.

Selon Mme Marcoux, l’une des principales raisons découlant de l’augmentation du nombre de chats errants réside dans notre manière d’envisager l’arrivée d’un chat dans notre foyer. Au lieu de s’engager à long terme en adoptant un chat, leurs nouveaux propriétaires ne se préparent pas assez à leur venue. Ils ne saisissent pas l’importance de leurs besoins, ne s’occupent pas assez d’eux et ne tiennent pas compte des imprévus pouvant survenir dans leur quotidien : déménagement, nouvel enfant, voyages, etc.

« À la SPCA, nous ne disons jamais « on achète un animal » mais plutôt « on adopte un animal ». En changeant le verbe, notre attitude envers les animaux de compagnie se modifie », précise Mme Marcoux. Elle établit un parallèle avec un enfant qu’une personne désire adopter : elle prend l’engagement de subvenir à tous ses besoins jusqu’à l’âge de 18 ans. Pour elle, le même genre de « contrat social » implicite lie un chat à son propriétaire. Ce dernier s’engage à s’occuper du félin jusqu’à la fin de ses jours et à lui fournir tout ce dont il a besoin : un toit, de la nourriture, de l’affection, des soins de santé, etc.

Acquérir un chat sans « contrat social »

Toutefois, de nombreux maîtres n’envisagent pas l’acquisition d’un chat selon ce « contrat social ». « Bien des gens minimisent le Chat errant abandonné Crédit Heavensabove Flickrniveau important de responsabilités que requiert l’adoption d’un chat », se désole Mme Marcoux. Elle dénonce également « l’achat spontané de cadeaux animaux » sans que le receveur de ce présent soit préparé à affronter à prendre en charge les obligations inhérentes à l’acquisition d’un nouvel animal de compagnie. La Société québécoise pour la défense des animaux (SQDA) révèle que 45% à 50% des Montréalais possèdent un animal domestique et qu’ils le conservent 19 mois en moyenne. Pourtant, l’espérance de vie d’un chat d’intérieur dépasse les 10 ans, selon l’organisme spécialisé dans les droits des animaux.

Les raisons justifiant qu’une personne doive se départir de son chat, incluant un déménagement et les tracas liés aux temps des Fêtes, sont nombreuses : surtravail, emploi du temps chargé, etc. Ce qui n’empêche pas Alain DeSousa, maire de l’arrondissement de Saint-Laurent, de mettre en garde ceux désirant se départir de leur chat: « Votre animal se retrouvera sans-abri sans votre aide. Ne l’abandonnez pas dans la rue en espérant qu’un bon Samaritain s’en occupera ». Pourtant, Mme Marcoux fait valoir que la SPCA continue de recevoir entre 14 000 et 15 000 chats (et chiens) par année. De ce nombre, 55 % de ces félins provient de la rue.

Stérilisation des chats errants

Parmi les chats errant dans les rues et ruelles de Montréal, beaucoup d’entre eux sont non castrés se reproduisent rapidement et en grand nombre.

« [À l’image des autres animaux domestiques], les chats s’avèrent inconscients du problème de surpopulation féline dans les rues de Montréal. Biologiquement, ils sont conçus pour engendrer une descendance qui perpétue leur espèce et la rend solide », explique Mme Marcoux.

Chat errant abandonné stray cat. Crédit: Normski's, FlickrAux chats errants se reproduisant entre eux s’ajoutent ceux dont les propriétaires les laissent aller à l’extérieur en étant non stérilisés. À leur tour, ces chats domestiques « engendrent beaucoup de chatons voués à une vie sans propriétaires, à l’extérieur. La SPCA a calculé que deux chats non stérilisés engendrent 12 chatons par année en moyenne. Ils engendrent donc 6 couples qui se reproduisent à leur tour. Au bout de 5 ans, ce couple de chats aura donné naissance à environ 15 000 chatons. « Leur qualité et espérance de vie s’en trouve affectée [passant de 15 à 5 ans au plus]. Ils naissent sauvages et vivent dans des conditions précaires, [devant affronter le froid, la faim et les blessures] », s’attriste Mme Marcoux. Ces chats sauvages ou malades en surnombre, lorsqu’ils sont capturés, risquent l’euthanasie. Toutefois, elle ajoute qu’en stérilisant les chats abandonnés et en convainquant les propriétaires de félins de procéder de même, « nous les empêchons de grossir davantage la population de chats errants. Parce qu’en dépit du fait qu’ils ne peuvent pas être adoptés, cela ne signifie pas qu’il faille les euthanasier. »

La SPCA et d’autres acteurs impliqués dans la lutte contre l’errance féline souhaitent sensibiliser davantage la population montréalaise au sort de ces chats sans domicile. Ruth Pike, une résidante du quartier Notre-Dame-de-Grâce et l’une des administratrices du groupe Action pour un service animalier public (ASAP), a créé le projet Mackenzie en collaboration avec la SPCA. Ce projet consiste à capturer des chats errants, à les castrer et à les ramener à leur emplacement d’origine.

Par conséquent, plus les chats abandonnés menant une vie d’errance sont stérilisés, moins ils pourront se reproduire. Leur nombre diminue graduellement dans les rues et ruelles montréalaises. Malgré cela, Mme Marcoux estime que « à l’image de la problématique du VIH et du SIDA, du travail reste à être accompli afin de sensibiliser et d’éduquer la population au phénomène des chats errants. Même si il est possible de le contrôler par la stérilisation, le nombre de chats abandonnés et errants ne cesse de croître. »

En somme, de la responsabilisation des gens lors de l’acquisition d’un chat ainsi que de la stérilisation de masse (pour les chats de rue)Chat errant abandonné stray cat. Crédit: Demoose, Flickr ou individuelle (pour les chats domestiques) dépend le nombre de chats abandonnés vagabondant dans les rues et ruelles de la métropole. Même s’ils se comptent encore par milliers chaque année, la SPCA ainsi que des particuliers comme Mme Pike et d’autres organismes voués au bien-être animal travaillent fort afin de sensibiliser la population montréalaise à ce phénomène.

Enfin, Mme Marcoux croit qu’il se révèle impossible de contrôler les comportements des propriétaires de chats et de les forcer à castrer leur compagnon à quatre pattes. Quant à Mme Pike, elle croit que des lois punissant les abandons et la vente d’animaux de compagnie contribueraient à contrôler la surpopulation féline errante.